par Jean-François Loiseau
publié le 28 octobre 2017, mis à jour le 19 septembre 2025
Noël Langlois, fils de Guillaume Langlois et de Jeanne Millet, est originaire de la paroisse de Saint-Léonard-des-Parcs (Orne), localisée au nord-ouest du Perche, à environ trente kilomètres de Mortagne-au-Perche.
Sa naissance doit être située vers 1604, l’acte de sépulture dressé à Québec le 15 juillet 1684 le qualifiant d’« âgé d’environ quatre-vingt ans » et de « plus ancien habitant du pays ».
En l’absence de registres paroissiaux antérieurs à 1622, il n’est toutefois pas possible de déterminer avec certitude la date de son baptême.
Noël Langlois arrive avec le premier contingent de colons recrutés par Robert Giffard, pour s'établir à Beauport en 1634.
Il épouse en première noce Françoise Grenier le 25 juillet 1634 à Québec avec pour témoins Robert Giffard et Noël Juchereau. C'est le quatrième mariage d'un couple français au Canada et le premier que l'on célèbre depuis la signature du traité de Saint-Germain-en-Laye en 1632 qui permet à la France de rentrer en possession du Canada.
Le couple aura dix enfants, dont quatre garçons.
Le 29 juin 1637, Robert Giffard concède à Noël Langlois 300 arpents de terre sur la seigneurie de Beauport.
Il devient ainsi l’un des premiers défricheurs de Beauport. Sa terre, voisine de celles de Zacharie Cloutier et de Jean Côté, se trouve entre les rivières Beauport et Montmorency, assez près de la chute du même nom.
Le fils aîné, Robert, meurt en 1654 à l'âge de 19 ans. Après avoir marié toutes ses filles, Noël établit ses trois fils en 1665 : Jean l'aîné hérite d'une terre à l'île d'Orléans, tandis que Jean le jeune et Noël reçoivent chacun une parcelle de la concession de Beauport. Les parents se font don mutuel de leurs
biens le même jour. Françoise Grenier meurt le 1er novembre 1665 à Québec à la suite de blessures causées accidentellement.
L'année suivante, le 27 juillet 1666, Noël Langlois épouse, à Château-Richer, Marie Crevet, originaire de Bénouville (Calvados - France), veuve de Robert Caron. Ce couple n'aura pas d'enfant.
La filiation de Noël Langlois et son lieu d'origine sont connus grâce au contrat de mariage passé par Auber, le 7 juillet 1666, à l’occasion de ce second mariage, dans lequel on apprend qu’il était « fils de défunts Guillaume et Jeanne Millet, de Saint-Léonard en Normandie au diocèse de Sées ».
C'est à son fils Noël qui contracte mariage devant le notaire Fillion le 6 janvier 1677, qu'il cède sa terre et ses biens, à
condition qu'il prenne soin de lui et de sa seconde épouse jusqu'à leur décès. Le pionnier décède à Beauport le 14 juillet 1684 et est inhumé le lendemain.
On compte neuf souches de Langlois venus s’établir en Amérique. La plus ancienne et principale souche est celle de Noël Langlois.
Aucune source ne permet d’établir un lien de parenté entre l’immigrante Marguerite Langlois et le Normand Noël Langlois. Elle serait née à la fin du XVIe siècle ou au début du XVIIe siècle. Selon les chercheurs du Programme de Recherche sur l’Émigration des Français en Nouvelle-France (PREFEN), elle pourrait être originaire de Dieppe. Marguerite Langlois contracte un premier mariage avec Abraham Martin avant le 24 octobre 1621, puis un second, beaucoup plus tard, en 1665, avec René Branche à Québec. Elle décède le 17 décembre 1665 dans cette même ville et est inhumée le surlendemain.
Les parents de Marie Langlois demeurent inconnus. Selon un acte de baptême daté du 29 mai 1623, conservé dans les registres paroissiaux de La Lande (Lande-sur-Eure), elle est indiquée comme originaire de La Madeleine-Bouvet, commune du Perche située dans le département de l’Orne (France).
Vers 1621, elle épouse Jean Juchereau, sieur de More, natif de Tourouvre. Le couple s’installe à La Ferté-Vidame et aura au moins cinq enfants, tous nés dans le Perche.
Selon le Programme de Recherche sur l’Émigration des Français en Nouvelle-France (PREFEN), le couple migre au Québec en 1643 avec deux de leurs enfants, Jean et Geneviève.
D’autres sources avancent que Jean Juchereau se serait rendu au Québec dès 1634 avec les premiers colons tourouvrains, suggérant qu’il aurait traversé l’Atlantique à plusieurs reprises.
Leur fils Nicolas, sieur de Saint-Denis, est attesté en Nouvelle-France dès 1641, tandis que les deux autres fils, Louis et François, restent au pays percheron.
Marie Langlois apparaît pour la première fois dans les sources québécoises le 10 août 1644, en qualité de marraine de Geneviève Marsolet.
Marie Langlois décède le 14 janvier 1661 à Québec et est inhumée le lendemain, « sous son banc dans l'église ». Son époux lui survit une dizaine d’années ;
il meurt le 7 février 1672 à Québec, dans « l'habitation de M. de Saint-Denys », son fils Nicolas, et est inhumé le surlendemain à Beauport.
partis en Nouvelle-France aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Liste mise-à-jour par perche-quebec.com en novembre 2023