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Le Perche, terre d'émigration
vers le Québec au XVIIe siècle
Le Perche, terre d'émigration vers le Québec au XVIIe siècle

Gilles Rageot (1642 L'Aigle - 1692 Québec)

     


par Jean-François Loiseau
publié le 28 octobre 2017, mis à jour le 12 avril 2023

Gilles Rageot, fils de Isaac Rageot et Louise Duret, est baptisé le 14 novembre 1642 en l'église Saint-Jean de L'Aigle, capitale du pays d'Ouche, ville de l'Orne situé dans l'arrondissement de Mortagne-au-Perche. Son parrain est Gilles Duret, chirurgien de Tourouvre et sa marraine est Anne Rageot.

Une plaque commémorative est placée dans l'église Saint-Jean de l'Aigle en son honneur. Gilles Rageot a au moins 9 frères et sœurs, tous baptisés à l'Aigle : Anne (04/06/1637), Anne (14/12/1638), Françoise (06/02/1640), Jacques (13/08/1645), Anne (06/04/1648), Isaac (19/05/1949), Michelle (20/11/1650), Pierre (18/11/1653) et Thomas (25/11/1655).

Plaque en l'honneur de Gilles Rageot à l'intérieur de l'église de L'Aigle L'Aigle (Orne) - Place Saint-Martin

On trouve la première mention de son nom dans les registres québécois en 1663 en sa qualité de commis au greffe du Conseil souverain. Célibataire, c'est probablement cette même année qu'il migra en Nouvelle-France. En 1666, il accédait à des fonctions plus importantes. Coup sur coup, la Compagnie des Indes occidentales lui accorda deux commissions : celle de greffier de la Juridiction seigneuriale de la ville de Québec (5 mai 1666) et celle de notaire en la Juridiction de Québec. Nommé par la Compagnie, Rageot n’avait pas droit au titre de notaire royal. Néanmoins, l’intendant Talon, qui contestait à la Compagnie le droit de nommer les notaires, déclara bientôt, par un certificat daté du 7 novembre 1666, que Rageot exercerait désormais en qualité de notaire royal. La Compagnie s’étant enfin retirée des affaires canadiennes (1674), Rageot voulut s’assurer de la validité de sa commission de notaire et c’est au roi lui-même qu’il demanda d’être continué dans sa charge, ce qu’il obtint par une commission signée de Louis XIV le 17 mai 1675. Le même jour, le roi renouvelait également sa commission de greffier. Rageot devenait le premier notaire de la Nouvelle-France à recevoir une commission royale. En 1685, toutefois, prenant prétexte des infirmités de Rageot, l’intendant lui enleva sa charge de greffier pour la confier à François Genaple. Rageot en appela au roi qui, le 24 mai 1686, le remettait en fonctions.

Il se marie le 29 mai 1673 à Québec avec Marie Madeleine Morin, fille de Noël Morin et Hélène Desportes, née à Québec le 28 décembre 1656. Par sa femme, Gilles Rageot devint propriétaire de l’arrière-fief Saint-Luc, dans la seigneurie de la Rivière-du-Sud. Le couple aura neuf enfants.

Trois enfants suivirent les traces de leur père, devenant greffiers et notaires : Charles, né en 1674, Nicolas, né en 1676, et François, né en 1682. La famille Rageot occupe donc, dans l’histoire du notariat canadien, une place importante. Deux autres fils de Gilles Rageot, Philippe, né en 1678, et Jean-Baptiste, né en 1680, entrèrent dans le sacerdoce, le premier en 1701, le second en 1700. Quant au dernier-né (1689) des fils Rageot, prénommé Gilles comme son père, il fit fortune dans le commerce.

Gilles Rageot est inhumé le 3 janvier 1692 à Québec.

sources
• Landry, Y. (2005). Programme de Recherche sur l'Émigration des Français en Nouvelle-France (PREFEN). Université de Caen Basse-Normandie, Centre de recherche d’histoire quantitative. https://www.unicaen.fr/mrsh/archivesCrhq/prefen/www.unicaen.fr/mrsh/prefen/index-2.html
• André Vachon, « RAGEOT, GILLES » , dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, Université Laval/University of Toronto, 2003 , consulté le 31 juillet 2015.

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