par Jean-François Loiseau
publié le 28 octobre 2017, mis à jour le 12 avril 2023
Anne Rivet est originaire de Briouze (Orne, France), une commune située dans le bocage normand à l'ouest du Perche.
Veuve de Grégoire Hisse (receveur du huitième de Bretagne), Anne Rivet émigre au Canada en 1665 en qualité de fille du roi. Elle y apporte des biens estimés à 300 livres.
Anne Rivet se marie le 8 mars 1666 à Notre-Dame de Québec avec le parisien René Ouellet. Le couple s'établit dans la paroisse Sainte-Famille-de-l'Île-d'Orléans où il cultive une terre, puis sur la Côte de Beaupré.
Il donne naissance à trois enfants, Abraham-Joseph, Mathurin et Grégoire entre 1667 et 1672.
Anne Rivet meurt le 5 avril 1675 à Château-Richer où elle est inhumée deux jours plus tard.
René Ouellet confie ses fils à des familles amies et va cultiver la terre que le seigneur de Rivière-Ouelle lui a concédée.
Il se remarie le 6 février 1679 à Québec avec Marie Thérèse Migneault, fille de Jean Mignaux dit Châtillon et de Louise Cloutier.
Elle est veuve de Nicolas Lebel et mère de 4 enfants. Elle en aura 8 autres de son union avec René.
En 1721, alors que René Ouellet vit à Saint-Roch-des-Aulnaies chez son fils aîné Abraham-Joseph,
il rédige son testament par lequel il cède à la paroisse de Sainte-Anne, un arpent de terre où aurait pu s'élever la future église.
Il décède le 15 janvier 1722 et est inhumé le lendemain à Sainte-Anne-de-la-Pocatière.
Arrivée des filles du Roy à Québec en 1667, reçues par Jean Talon et Mgr Laval. Eleanor Fortescue-Brickdale (Library and Archives Canada)
Pour pallier le manque de femmes parmi les pionniers, Louis XIV favorisa l'émigration de 764 jeunes filles vers la Nouvelle-France entre 1663 et 1673. L’expression fille du roi sous-entend que ces immigrantes étaient les pupilles du roi de France et qu'à titre de protecteur, celui-ci suppléait aux devoirs de leur père naturel en veillant sur elles et en les dotant. Elles venaient pour la plupart des orphelinats des villes côtières telles que Honfleur, Dieppe ou La Rochelle, et des Hôpitaux généraux de Paris. Cinq d'entre elles sont d'origine percheronne : Marguerite Pelois (1665), Madeleine Dumortier (1667), Marie Ariot (1670), Barbe Boyer (1673) et Jeanne Dodier (1662). A peine débarquées, elles signaient des contrats de mariage avec les pionniers du Nouveau Monde et se mariaient généralement dans les jours ou semaines qui suivaient la signature[3].
partis en Nouvelle-France aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Liste mise-à-jour par perche-quebec.com en novembre 2023