Nicolas Toutant (1652 Courtalain - 1711 Champlain)

par Jean-François Loiseau
publié le 28 octobre 2017, mis à jour le 27 novembre 2023

Nicolas Toutant, fils d'Antoine Toutant et Marie Giton, est baptisé le 6 septembre 1652 en la paroisse Saint-Jean de Courtalain, village à la limite du Perche et du Dunois, situé aujourd'hui dans le département de l'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire (France). Ses parents se sont mariés dans la même paroisse le 12 janvier 1648^[1].

Il arrive en Nouvelle-France vers 1672. On trouve la première mention de son nom dans les registres québécois le 4 septembre 1673 à Québec pour le transport de son engagement^[2].

En 1681, il est domestique des Sulpiciens à Montréal^[1]. Nicolas Toutant se marie le 18 août 1686 à Champlain avec Marie Anne Raux âgée de 16 ans, fille d'Alexandre Raux et Marie Desrosiers. De cette union, naissent dix enfants entre 1688 et 1710, tous baptisés à Champlain. Trois garçons et trois filles assureront une descendance^[3].

Nicolas Toutant meurt le 22 octobre 1711 et est inhumé le même jour à Champlain. Son épouse lui survivra plus de 20 ans ; Marie Anne Raux est inhumée le 30 juillet 1734 à Champlain^[3].

Les Sulpiciens

Les Sulpiciens forment une société de prêtres diocésains fondée à Paris en 1641 par Jean-Jacques Olier de Verneuil afin de mettre en oeuvre les décisions du concile de Trente (1545-1563) sur la formation du clergé diocésain. La première fondation est le Séminaire de Saint-Sulpice, à Paris, d'où vient le nom officiel de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice. Olier peut également compter parmi les fondateurs de la ville de Montréal; en compagnie du serviteur de Dieu, Jérôme le Royer de la Dauversière, il fonde la Société Notre-Dame de Montréal, au nom de laquelle Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve, dirige en 1642 l'expédition de fondation de Ville-Marie (Montréal). Arrivés en 1657 et seigneurs de Montréal jusqu'à la Conquête, les Sulpiciens étaient missionnaires et éducateurs en plus de former une partie du clergé (ce qu'ils font encore aujourd'hui) et d'exercer un ministère paroissial et d'autres fonctions pastorales^[4].