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Le Perche, terre d'émigration
vers le Québec au XVIIe siècle
Le Perche, terre d'émigration vers le Québec au XVIIe siècle

Robert Boulay (~1630 Perche - 1707 Montmagny)
Françoise Grenier ( - 1709 Montmagny)
Arbre de parenté de Robert Boulay avec Isabelle Boulay Arbre de parenté de Robert Boulay avec Céline Dion Arbre de parenté de Robert Boulay avec Madonna Arbre de parenté de Robert Boulay avec Ginette Reno Arbre de parenté de Robert Boulay avec Diane Tell Arbre de parenté de Robert Boulay avec Marc Ouellet Arbre de parenté de Robert Boulay avec Jack Kerouac Arbre de parenté de Robert Boulay avec Justin Bieber Arbre de parenté de Robert Boulay avec Hélène Mercier Arbre de parenté de Robert Boulay avec Stéphane Dion Arbre de parenté de Robert Boulay avec Xavier Dolan

     


par Jean-François Loiseau
publié le 28 octobre 2017, mis à jour le 18 décembre 2023

Robert Boulay est originaire de la paroisse Saint-Germain-de-Loisé, aujourd'hui rattachée à Mortagne-au-Perche (Orne, France). Il serait né en 1630 selon le recensement de 1666 ou en 1631 selon les recensements de 1667 et 1681 et encore selon son acte de sépulture. Il se marie le 11 janvier 1657 à Bivilliers (Orne, France) avec Françoise Grenier. Le couple aura 10 enfants dont 1 né en France.

Robert Boulay, laboureur, s'engage vraisemblablement à La Rochelle car on l'y trouve le 6 juin 1662 en présence de sa femme Françoise Grenier et d'une petite fille, Jacqueline, baptisée à Saint-Germain-de-Loisé le 10 avril 1659.

Le 23 juin de cette année 1662, Robert Boulay et Françoise Grenier reconnaissent devoir à Charles Turgeon, autre pionnier percheron, la somme de 20 livres pour avoir payé leurs dépenses pour le voyage entre Mortagne et La Rochelle, étant « près de s’embarquer pour aller au Canada » . Cette reconnaissance est consignée dans les registres du notaire Pierre Moreau de La Rochelle. Les familles Boulay et Turgeon font partie de la centaine de travailleurs que Pierre Boucher reconnaît, le 17 octobre 1663 devant le Conseil souverain, avoir fait venir en cette année 1662 et dont il dit que 33 ont péri pendant la traversée…

Débarqués à Québec, ils s'établiront à Sainte-Famille dans l'île d'Orléans, puis à partir de 1675 à Rivière-du-Sud (Montmagny). Tous deux y mourront, Robert le 24 mars 1707 et sa femme Françoise Grenier le 28 janvier 1709.

Robert Boulay est le « père » de tous les Boulay et les Boulet du Québec. Le patronyme réfère à quelqu’un habitant un lieu planté de bouleaux, qu’on appelait boul ou boule en ancien français. Au Québec, les Boulet sont un peu plus nombreux que les Boulay (364e rang vs 431e). Mais en les combinant et en ajoutant les Boulais, le nom de famille atteint le 157e rang en importance, avec quelque 8100 individus.

Plaque en l'honneur de Robert Boulay à Loisé

Jacqueline Boulay (1659 Saint-Germain-de-Loisé - 1736 Montmagny)
Arbre de parenté de Robert Boulay avec Céline Dion

Jacqueline Boulay, fille de Robert et Françoise Grenier, est baptisée à Saint-Germain-de-Loisé le 10 avril 1659. Elle n'a que 3 ans lorsqu'elle arrive en Nouvelle-France avec ses parents en 1662. Dix ans après, à seulement 13 ans, elle épouse le 8 juin 1672 à Sainte-Famille-de-l'Ile-d'Orléans Pierre Joncas de 14 ans son aîné, originaire de Maurens (Gers, France). Trois enfants naîtront de cette union : Pierre (1673), Jacqueline (vers 1677) et Jean (vers 1679). Seul Pierre laissera une descendance.

source
  • Paboul, J., Lacroix, T., Beaussy, I. (2005). Robert BOULAY. Programme de Recherche sur l'Émigration des Français en Nouvelle-France (PREFEN). Université de Caen Basse-Normandie, Centre de recherche d’histoire quantitative. (imprimable)
  • Vidéo « Le Québec, une histoire de famille »

    • Pour le tournage du programme « Boulet - Boulay - Le Québec, une histoire de famille » , Isabelle Boulay a remonté les traces de son ancêtre Robert Boulay jusqu'à Mortagne-au-Perche le mercredi 8 août 2012.

    Ascendance patrilinéaire d'Isabelle Boulay

    BOULAY Robert (~ 1630 Perche - 1707 Montmagny)
    GRENIER Françoise (- 1709 Montmagny)
    |
    BOULET Martin (1672 Sainte-Famille-de-l'Ile-d'Orléans - 1728 Montmagny)
    NOLIN Françoise (1680 Saint-Pierre-de-l'Ile-d'Orléans - 1724 Montmagny)
    |
    BOULET Jacques Martin (1708 Montmagny - 1764 Montmagny)
    GAGNE Marie Madeleine (1719-1764)
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    BOULET François (~ 1750 - 1819 Montmagny)
    BLANCHET Marie Françoise (1746 Montmagny - 1823 Montmagny)
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    BOULET François (1777 Montmagny -)
    MORIN Marie Thérèse
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    BOULET Liboire (1816 Montmagny -)
    VAILLANCOURT Marie Agathe (1820 Cacouna -)
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    BOULAY Jean Baptiste (1841 Rimouski -1894 Saint-Ulric)
    CHASSÉ Geneviève Marie (1842 Rivière-du-Loup - 1921 Saint-Ulric)
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    BOULET Stanislas (1874 Rimouski - 1945 Saint-Ulric)
    LAJOIE Marie Almanda (1873 Sainte-Flavie -)
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    BOULAY Joseph Stanislas Adrien (1895 Sainte-Flavie -)
    PERRON Émilia (1897 Rimouski -)
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    BOULAY Raymond (-1995)
    LETOURNEAU Jocelyne (-)
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    BOULAY Isabelle (1972 Sainte-Félicité)
    Isabelle Boulay, du Perche à Sainte-Félicité


    Le navire L'Aigle d'Or (1662)



    Le vaisseau L'Aigle d'Or , (24 canons) commandé par le capitaine Nicolas Gargot de La Rochette dit Jambe-de-bois, est l'un des deux vaisseaux du roi fourni par l'état à Pierre Boucher pour convoyer des engagés et des soldats, armé par Paul Thevenin de Glairaux, Louis Pagez & Cie pour le roi. Il y a aussi à bord une cargaison pour les marchands Jacques de La Mothe et Armand Izamard ou Arnaud Zemard de La Martinière.

    Pierre Boucher est allé en France en 1661 pour engager 200 colons et pour narrer au roi la situation au Canada, celui-ci venait de mettre le Canada sous sa gouverne directe. Son voyage de retour avec deux vaisseaux du roi, est désastreux. L'Aigle d'Or est parti de La Rochelle le 17 juillet 1662 mais le voyage a duré au delà des prévisions ; le voilier arrive à Tadoussac vers le 20 novembre. Les 300 passagers ont terriblement souffert de la faim et de la soif ; 33 sont morts en mer (peut-être même 60) ou lors de l’arrivée, du moins parmi les 100 travailleurs amenés par Pierre Boucher. Une chaloupe biscayenne avec 159 passagers, partit de Tadoussac, arrive à Québec le 27 octobre avec Pierre Boucher et « un gentilhomme de la part du roi envoyé pour commander 100 soldats que le roi envoyait du secours de l'an qui vient et en outre 200 passagers » avec parmi eux le père jésuite Charles Simon et le frère jésuite Garnier « escholier, novie » . Ce gentilhomme était Dumont, commissaire du roi.

    La liste des membres d'équipage et des passagers de L'Aigle d'Or n'est pas connue avec certitude. Les émigrants percherons suivants pourraient avoir traversé l'Atlantique sur ce voilier : Robert Boulay, Françoise Grenier et leur fille Jacqueline Boulay, Charles Turgeon, Pasquière Lefebvre et leurs enfants Claire, Jacques et Anne Turgeon.
    source
    • Navires venus en Nouvelle France – Charles Vianney Campeau, Montréal, membre de la société généalogique Canada - France

    328 émigrants percherons

    partis en Nouvelle-France aux XVIIe et XVIIIe siècles.
    Liste mise-à-jour par perche-quebec.com en novembre 2023

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