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Le Perche, terre d'émigration
vers le Québec au XVIIe siècle
Le Perche, terre d'émigration vers le Québec au XVIIe siècle

Louis Guimond (1re moitié XVIIe Champs - 1661 Canada)
Arbre de parenté de Louis Guimond avec Céline Dion Arbre de parenté de Louis Guimond avec Justin Bieber Arbre de parenté de Louis Guimond avec Angelina Jolie Arbre de parenté de Louis Guimond avec Madonna Arbre de parenté de Louis Guimond avec Diane Tell Arbre de parenté de Louis Guimond avec Marc Ouellet Arbre de parenté de Louis Guimond avec Jack Kerouac Arbre de parenté de Louis Guimond avec Jean Paul Lemieux Arbre de parenté de Louis Guimond avec Xavier Dolan

     


par Jean-François Loiseau
publié le 28 octobre 2017, mis à jour le 27 juillet 2023

Né dans la première moitié du XVIIe siècle, Louis Guimond serait originaire de la paroisse Saint-Evroult de Champs[1], un village du Perche situé dans le département de l'Orne en région Normandie (France). Les registres paroissiaux de cette période ayant disparu dans cette paroisse, son lieu de naissance n'est pas certain. En février 1647, Louis Guimond demeure au lieu-dit La Mulotière à Tourouvre. Il y est manoeuvre de Mathurin Mauduit, receveur du domaine du Perche, cousin de Marie Renouard, l'épouse de Robert Giffard le chef de file de l'émigration percheronne en Nouvelle-France.

Eglise Saint-Evroult de Champs (Orne) Porche de l'église Saint-Evroult de Champs (Orne)

Il est engagé le 18 février 1647 par Nicolas Juchereau, sieur de Saint-Denis pour Jean Juchereau, sieur de More comme manoeuvre pour une durée de 6 ans moyennant 40 livres tournois par an. Les traversées aller et retour seront payées. Il reçoit une paire de souliers et un habit de serge de laine.

Louis Guimond pourrait être arrivé à Québec le 6 août 1647 à bord du vaisseau La Marguerite parti de La Rochelle deux mois plus tôt.

Plaque en l'honneur de Louis Guimond à l'intérieur de l'église de Champs

Son engagement terminé, Louis Guimond épouse la parisienne Jeanne Bitouset le 11 février 1653 à Québec et se fixe sur la Côte-de-Beaupré où il loue la terre de Martin Grouvel.

Louis fut guéri miraculeusement d'un fort mal de reins en venant poser « trois petites pierres dans les fondations » de la chapelle dite « es matelots » à Sainte-Anne-de-Beaupré. La nouvelle de la guérison dûment attestée par l’abbé Thomas Morel et authentifiée par Mgr François de Laval, se répand et l'église Sainte-Anne du Petit-Cap se transforme en un populaire lieu de pèlerinage. L'actuelle basilique Sainte-Anne-de-Beaupré qui date de 1923 fut construite sur l'emplacement de l'ancienne église.

Louis Guimond vécut dans cette paroisse jusqu'au drame du 18 juin 1661, date à laquelle il est capturé par les Agniers (Mohawks), les plus belliqueux de la nation iroquoise, qui l'amènent sur leur territoire situé au delà du lac Champlain, dans la région d’Albany.

Sous la signature du père Jérôme Lalement, une lettre écrite sur une escorce de bouleau par François Hertel, âgé de 19 ans, captif chez les Agnieronnons, et envoyée à sa mère puis au père Simon Le Moyne, nous donne la preuve de son martyre, début juillet 1661.
« Il a esté assommé de coups de bastons et de verges de fer ; on lui a tant donnés qu'il est mort sous les coups. Mais cependant, il ne faisait que prier Dieu, tellement que les Iroquois, enragés de le voir remuer les lèvres pour prier, lui coupèrent toutes les lèvres hautes et basses. Que cela est horrible à voir ! et néanmoins, il ne laissait pas de prier ; ce qui dépita tellement les Iroquois qu'ils lui arrachèrent le coeur de la poitrine, encore tout vivant, et lui jetèrent au visage. »

Il laissera à sa veuve quatre jeunes enfants.

Ce martyr de la Nouvelle-France serait la souche unique des Guimond canadiens. Selon l'Institut de la statistique du Québec, le nom de famille Guimond occupait le 342e rang des noms de famille les plus courants au Québec en 2005.

note
 [1] Depuis le 1er janvier 2016, Champs est rattaché à la commune nouvelle Tourouvre-au-Perche qui regroupe 10 communes déléguées (Autheuil, Bivilliers, Bresolettes, Bubertré, Champs, La Poterie-au-Perche, Lignerolles, Prépotin, Randonnai et Tourouvre).
source
  • (2005). Louis Guimont. Programme de Recherche sur l'Émigration des Français en Nouvelle-France (PREFEN). Université de Caen Basse-Normandie, Centre de recherche d’histoire quantitative. (imprimable)
  • Le navire La Marguerite (1647)

    Le vaisseau La Marguerite (70 tonneaux) commandé par Hippolyte Bourget et armé par Pierre Legardeur de Repentigny et Noël Juchereau est parti du port de La Rochelle en 1647 et a rejoint Québec le 6 août 1647.

    La liste des membres d'équipage et des passagers de La Marguerite n'est pas connue avec certitude. Noël Juchereau étant un des armateurs de ce navire, les émigrants percherons suivants, tous engagés par les frères Juchereau en 1647, pourraient avoir traversé l'Atlantique sur ce voilier : Pierre Aloignon, Philibert Chaudon, René Duteil, Raoullin Frondière, Louis Guimond, Louis Houde, Martin Huan, Pierre Lande, Jacques Loiseau dit Grandinière, Jean Malenfant, Pierre de Montchevreul, Pierre Piaud, Pierre Tremblay, Daniel Trémond, René Vigneron, René Visage.

    source
    • Navires venus en Nouvelle France – Charles Vianney Campeau, Montréal, membre de la société généalogique Canada - France

    328 émigrants percherons

    partis en Nouvelle-France aux XVIIe et XVIIIe siècles.
    Liste mise-à-jour par perche-quebec.com en novembre 2023

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